jeudi 14 février 2013

14 Février


Aujourd'hui est une mauvaise journée...
Pour la plupart des gens le 14 Février est synonyme d'amour, c'est le jour de la St Valentin, la fête des amoureux. C'est ce qui est écrit dans le calendrier.
Mais pour moi ce jour, c'est le sien, le jour de son anniversaire.
Tous les ans, le même rituel, je passais la journée à fabriquer un cadeau. Je me salissais, me coupais, m’abîmais mes vêtements mais à la fin j'étais tout jour fier de mon cadeau. Carte, collier, gâteau... Tous les ans quelque chose de différent.
Et puis je m'installais dans le couloir et j'attendais...
J'attendais encore et encore mais jamais elle ne rentrait à la maison.
Le jour de son anniversaire elle préférait recevoir les cadeaux hors de prix de ces amants, à ceux "minable" que je lui offrais.

Depuis je passe cette journée avec Nethy, à lui raconter des histoires imaginaires sur une femme qui n'avait rien à voir avec ce qu'elle était vraiment. Cette journée est devenue celle des mensonges.

Pourtant je ne peut pas m'empêcher de regretter de n'avoir jamais pu lui dire en face...


dimanche 23 décembre 2012

Sapin.

Il fait vraiment froid aujourd'hui. Un froid glacial qui donne l'impression qu'il ne va pas tarder à neiger. J'aimerais un Noël sous la neige. Cette année Nethaneel et moi allons fêter notre premier vrai Noël ensemble et il est très excité à cette idée. Depuis plusieurs jours il harcèle littéralement Vince pour faire le sapin. Lassé, ce dernier a finit par aller en acheter un "provisoire" pour qu'il cesse de lui en parler jour et nuit... Je dois avouer que c'était amusant de décorer un sapin de Noël même si je pense qu'il est pas très réussit. Ce n'est pas très grave, de toute façon peu avant Noël les domestiques en prépareront un autre bien plus grand et  bien plus beau.
Je me demande si Nethy sera déçu en voyant notre sapin remplacé par un autre, j'espère que non. Je me sens soulagé de voir que Vince prend son rôle de père adoptif au sérieux. Nethaneel commence même à l'appeler Papa, je ne m'y fait pas. En tout cas, il veux le bonheur de mon petit frère et je ne peut pas lui en demander plus. Bien sûr cet amour à un prix et c'est moi qui règle la note.
Peu importe.









Cuir.

Aujourd'hui j'aimerais parler de mon cuir. Oui c'est une idée un peu saugrenue mais ce vêtement&nbs;est très important pour moi. Je l'ai déjà dit, j'ai pas eu une enfance paticulièrement simple. Petit, ma mère trouvait amusant de m'acheter des vêtements et de m'hbiller à la manière d'une poupée. Mais en grandissant elle trouvé ça moins plaisant alors j'ai du me contenter des tenues dont elle ne voulait plus. Jean, tee-shirt, pull... C'était souvent trop grand, parfois trop féminin pour échapper aux moqueries au collège, quand j'y allait, mais au moins j'avais quelque chose sur le dos.
A 15 ansgrâce à mes activités" javais réussit à me constituer un petit pécule. Pas très important, il fallait souvent que je m'occupe des factures ou du moins une partie alors c'était pas simple d'économiser. Je me souvent avir passé des heures à réfléchir à la façon dont j'allais l'utiliser. Mon anniversaire arrivait et sachant que je n'aurais rien de sa part je voulais me faire mon propre cadeau. Je voulais quelque chose qui ne serait qu'à moi.
Je&nsp;traînais en ville quand je l'ai vu. C'était dans le recoin d'une boutique de fripesnbsp;où je flânais parfois. Poussiéreuse, un peu abîmée, oubliée... Elle était pour moi. Mon coeur s'est mis à battre la chamade quand je l'ai enfilé, elle était parfaite. Le vendeur m'a même fait un prix pour que je puisse l'acheter, il m'aimait bien.
Cette veste c'est une partie de moi. Ma façon de crier au monde que même si j'ai aucune valeur pour certains, un jour d'autres me verront comme un trésor. J'y crois.




Travail.

Aujourd'hui, Vince a encore passé sa journée enfermé dans son bureau. Oui je parle beaucoup de lui ces derniers temps mais il faut dire que je ne sort plus beaucoup, alors je doit reconnaître que je suis un peu en panne de potins. Bref son bureau... Quand on a commencé à vivre avec lui j'avoue avoir souvent tenté d'entrer dans cette pièce. Mais de toutes les nombreuses pièces qui composent son hôtel particulier celle ci m'est toujours demeurée hermétiquement close. Force, mensonge, manipulation, séduction... Rien n'a jamais fonctionné. Sauf une fois, mais il semblait totalement épuisé, j'ai put prendre une photo avant qu'il ne me renvoie dans le couloir avec colère.
Je me demande ce qu'il fait là dedans. En faite je le sais mais j'ai pas le droit d'en parler. Je me demande pourquoi parce que je doute que l'un de mes (si peu) nombreux lecteurs ne vendent la mèche aux parents de Monsieur Vincenzo... Mais bon j'ai promis et je suis le genre de personne qui tient ses promesses.
Mais je ne peut pas m'empêcher de vous faire partager mon petit trésor, j'ai risqué ma vie pour cette photo alors contemplez là avec la valeur qui est la sienne! Oh et oui il a un bureau recouvert de cuir sur lequel est incrusté son prénom... Saleté de riches....


Photos.


Depuis mon retour de l'hôpital, Vincenzo est n peu étrange avec moi. Je le trouve plus collant et en même temps plus distant. J'ai parfois l'impression qu'il tente de se convaincre que je suis encore là à ses côtés mais qu'il refuse de se l'avouer. Vince est comme ça, il cache ses émotions. Ça m'amuse presque de le sentir un peu perdu parfois.
Sa dernière lubie : Nous faire prendre en photos ensemble chez un photographe. Je sais pas d'où l'idée lui est venu. Habituellement il s'amuse juste à me photographier après qu'on ait fait l'amour. Il dit que ça remplace la clope post-orgasmique.
Mais là c'était différent. On a du poser, écouter les conseils du professionnel. Il avait soigné son apparence, s'habillant un peu mieux que d'habitude. Mais en voyant que j'étais en tee-shirt et pas très motivé, le photographe lui a demandé de se changer. Je dois admettre que je voulais le contrarier etj'ai réussit.
Mais à force de nous laisser manipuler comme des pantins, j'ai perdu patience. Je l'ai provoqué, j'ai obtenu ce que je voulais. Après un baiser passionné, le photographe s'est tiré...




J'adore ces photos.

Je suis rentré.

Ça fait longtemps je sais... Ces derniers temps la vie n'a pas été simple pour moi et j'avoue que ce blog n'a pas fait partie de mes priorités. Non pas que je n'aime pas écrire ici, au contraire ça m'a toujours fait du bien de partager mes états d'âme, mais je n'avais plus vraimentaccès à internet. La raison? Pas simple pour moi d'en parler, disons que j'avais perdu la volonté de manger. Les médecins appellent cette maladie l'anorexie, je l'appelle ma faiblesse. On en a tous une non?

La mienne m'a conduit dans une chambre d'hôpital triste et froide, pour réapprendre ce qui semble si facile pour vous, manger. Surveillance, discutions, peur, doutes, larmes.. Voilà quel a été mon quotidien ces derniers mois. Je vous rassure aujourd'hui j'ai retrouvé ma liberté car je vais mieux. Je ne suis pas guéris, on en guéris jamais, mais je mange assez pour que ma vie ne soit plus en danger, c'est l'essentiel.

Pourquoi j'en suis arrivé là? Je ne suis pas capable de vous en parler, c'est encore trop douloureux pour moi. Mais un jour je vous expliquerais mon plus grand échec.

Pour l'heure soyons plus léger... Mon retour a fait des heureux, Nethy, qui s'est beaucop inquiété de voir son grand rère à l'hôpital, ne me lâche plus que pour aller dormir. Et quand il dort, c'est Vince qui prend le relais. Je n'ose pas leur dire que j'étouffe. Cet amour m'oppresse. Eux qui devraient m'en vouloir ne me montrent que leur bonheur de me revoir parmi eux. Mais je suis la cause de tout ça alors je sourit, je laisse faire, j'oublis.

Je suis rentré.

I hate you.


Je le déteste.

Pourquoi personne ne veux me croire quand je dis ça? Oui je vis avec lui, mais il me paie pour ça. Oui je couche avec lui, mais il me paie pour ça. Oui je passe du temps avec lui, mais il me paie pour ça. Oui je le soutient au quotidien, mais il me paie pour ça. Oui je crois en ses capacités, mais il me paie pour ça... Oui j'ai confiance en lui, mais il me paie... Oui je m'inquiète pour lui, mais...

Merde, je le déteste!